Karine Berny : chant, bombo leguero, pétadou
Myriam Boisserie : chant, pétadou, monocorde
Marie Coumes : chant
Laëtitia Dutech : chant, adufe, bendir, tambourins, tambour, monocorde
musique : Laurent Cavalié
sur des textes de Claude Alranq, Jean Boudou, Laurent Cavalié, David Grosclaude et Auguste Fourès.
Polyphonie occitane, musique actuelle
théâtre de Gray
20e / duo 35€ / réduit 10€
« La Mal Coiffée, c’est le timbre de voix languedocien, intimement lié à la langue occitane, le timbre de ceux qui vivent, travaillent, papotent… en plein air ». Le chant polyphonique accompagné de percussions traditionnelles et de monocordes raconte les gens vivants en Occitanie, avec leurs héritages, leurs histoires particulières. Karine Berny, Myriam Boisserie, Marie Coumes et Laëtitia Dutech prennent ici la parole pour chanter les résistances ancestrale et contemporaine face aux « colonisateurs », quels que soient leurs visages. Dans Roge, premier opus où se décline la couleur rouge, il est question de lutte contre toutes les dominations qui nous cernent, coloniales, nationales, économiques, médiatiques. La langue occitane devient la matière musicale qui relie la poésie des troubadours à l’écriture des engagements de tous les temps, toujours prête à clamer ses solidarités, et à se nourrir de toutes les émancipations et résistances populaires de par le monde.
« Depuis les débuts du groupe, nous nous envisageons comme un morceau de monde, un fragment de culture, un vecteur de langue. Alors que les cultures humaines se nivellent par le pouvoir médiatique et que les sociétés se détissent en solitudes numériques, nous efforçons de fabriquer des bouts d’identité. Nous raconter ? C’est être indociles. Ainsi, on espère rencontrer tous ceux qui ont soif d’histoires particulières, qu’ils soient d’ici ou de là. Inspirés par tous ces paysans qui ont compris qu’il fallait se tenir loin de l’industrie et de la grande distribution s’ils voulaient nourrir correctement le monde, nous tentons de nous tenir loin des modèles culturels dominants.
Notre langue ? C’est celle des bêtes et des humbles. Elle est à la fois langue de reconquête poétique d’une pensée autochtone, jouissance et instrument de musique »